SVP Monsieur Tschopp, pétez un plomb !

Par Joël Grandjean
A propos de l'affaire des fichiers pédophiles retrouvés à la Radio Suisse Romande (directeur: M. Gérard Tschopp)

Ainsi le Conseil d’Administration de la SSR pourra vous mettre au vert. Vous avez de bonnes raisons de le faire, vous êtes si consterné. Et la pression médiatique vous enfonce jour après jour : oui, et désormais le moindre auditeur romand en est convaincu, vous avez VRAIMENT mal géré la crise des images pédophiles, n’en déplaise à votre bonne conscience moult fois revendiquée. Oui, vous avez eu tort de vous séparer de votre honnête informaticien. Quel affligeant message : le punissable (pas si grave d’après le juge), est toujours salarié par votre boîte (nos impôts), en congé maladie, tandis que le juste, celui, qui vous a mis les nerfs et que vous avez si mal informé, se retrouve à dormir dans sa bagnole devant vos grilles. Au fait, vos grilles sont de quelle matière ? Trempées dans la dureté de votre ego de dirigeant, ou perméables à la misère humaine, au désespoir de l’injustice flagrante. Vous affirmez avoir bien géré cette histoire glauque, sachez que l’avoir fait au plus près de votre conscience ne signifie nullement que vous êtes dans le juste. A moins que vous n’accordiez à votre conscience une importance démesurée. Cela s’appelle de l’ego, à l’état brut. Et c’est par cet ego, méchamment ébréché par tout ce ramdam, que vous risquez de pêcher un de ces jours. Peut-être en découvrant par hasard ou par excès d’esprit revanchard, qu’un de vos proches, un partisan, a participé au vote de défiance qui invalide à plus de 90% votre autorité. Alors péterez-vous un plomb, vous aussi ? Allez-y, laissez vous aller, personne ne vous en voudra ! Vous au moins, avec vos appuis, vous n’aurez pas besoin d’occuper le devant de la scène ou de vos ex-grilles pour retrouver un emploi… Pour votre image, ce ne serait pas mauvais. Enfin auriez-vous un visage humain.

Toute l'argumentation de Gérard Tchopp, auto-justification de sa "bonne conscience", repose sur le fait qu'il a confié les photos incriminées à trois experts. Le Matin Dimanche du 23 mars 08 fait l'objet d'une bombe: Gérard Salem, l'un des experts, crache le morceau: "Nous avons été utilisés par la RSR de manière abjecte." Article à lire.

Le site de Jorge Resende, l'informaticien licencié.